La pandémie mondiale nous pousse à nous poser beaucoup de questions et à tomber dans la paranoïa.
Pascale Garnier Coach professionnelle en développement personnel à Pelissanne.

Tout le monde a un masque, tout le monde est malade, moi aussi ?

La peur de la maladie s’insère dans nos esprits

Depuis le 11 Mai, fin du confinement, le gouvernement nous annonce l’obligation de porter un masque dans les transports publics pour toutes personnes à partir de 11 ans, en plus des préconisations de le porter également dans les commerces et autres lieux publics. Le masque sert à se protéger, nous et autrui, durant cette période de pandémie mondiale.

Le masque, étant quelque chose de nouveau, a été plus ou moins bien accueilli en France selon les personnes. 

En plus de ça vient s’ajouter la pression sociale : les médias (télé, réseaux sociaux, radio…) nous rappellent à longueur de journée les gestes barrières à respecter, le nombre de cas contaminés, le nombre de personnes décédées du Covid-19. Entre le port du masque ; Les morceaux de scotch au sol des magasins pour conserver le mètre de sécurité ; Les panneaux “1 personne à la fois dans la boutique”…

Tout ça entretient en nous un certain climat d’angoisse.
La pandémie n'autorise pas les rassemblements, sauf si nous nous protégeons.

On peut en venir à faire un parallèle de cet effet au “Viol des Foules”. C’est un terme créé par Tchakhotine, qui dénonce le fait de “pénétrer” dans le cerveau de la population via les publicité et la communication, pour déclencher un réflexe, qui peut être, comme dans le cas actuel, la peur.

© Crédits photo :  La Revue des médias. Illustration : Martin Vidberg.

On associe donc inévitablement le masque à la maladie. On en vient à se demander si, en fait, tout le monde n’a pas le virus. Et si tout le monde a un masque et moi aussi, suis-je malade ?

De là s’ensuit tout un questionnement personnel à longueur de temps, ai-je des symptômes du coronavirus ? Ai-je été en contact avec une personne l’ayant contracté ?

Les recherches sur le web augmentent ! L’usage de la consultation dématérialisée aussi.

Lorsque l’être humain a peur, il se renseigne. Tout le temps, sur tout.

La pandémie oblige parfois à effectuer nos rendez-vous par visio.

Comme nous pouvons le voir grâce à cette courbe, le nombre de recherche Internet contenant le mot “coronavirus” ou encore “covid” a nettement augmenté pour passer de 0 en janvier à 100 au milieu du mois de Mars, au même moment que le confinement en France.

Les recherches Internets ne sont pas les seules à augmenter ! En effet, les téléconsultations (consultations médicales par appels visio), sont passées de 10 000 par semaine en début du mois de Mars à plus de 480 000 entre le 23 et le 29 Mars ; Elles représentent aujourd’hui plus de 10% des consultations médicales (contre moins de 1% avant l’arrivée du virus).

Près de 1 médecin sur 3 utilisent cette méthode actuellement.

Cette pratique contient beaucoup d’aspects positifs tels que la prise en charge totale par l’Assurance Maladie. De plus, on peut prendre rendez-vous avec son médecin traitant s’il pratique cette méthode. Un autre point positif et pas des moindres : en cette période d’épidémie mondiale, cette pratique permet de protéger aussi bien le patient, que le médecin. Le patient ne va se retrouver en contact avec personne en allant chez le médecin. Il ne va mettre en danger personne également au cas où il serait atteint du Covid-19. De plus, ça favorise le suivi de la quarantaine de ces derniers, depuis chez eux. Le docteur peut donc continuer d’exercer en toute sérénité puisqu’il ne va pas se retrouver exposé au virus.

« Ça permet à la fois de leur éviter un déplacement inutile, qu’ils s’exposent à la maladie, ou qu’ils nous exposent aussi, nous soignants »

Explique Frédéric Staerman, chirurgien urologue à la polyclinique de Reims-Bezannes.

Le seul point “négatif” est que les patients gravement malades, présentant des symptômes graves ne peuvent pas avoir recours à la téléconsultation puisqu’aucun examen clinique ne peut avoir lieu.

Doctolib est une plateforme de prise de rendez-vous et de consultations videos.

Elle a rendu ses services gratuits pendant le confinement aux praticiens afin de leur faciliter les démarches. Depuis, le nombre de rendez-vous pris a été multiplié par 100. Plus de 2 500 téléconsultations ont eu lieu via cette plateforme en un mois.

Même si les médecins généralistes sont la majorité à utiliser ce moyen, les psychologues sont également contents de pouvoir y avoir accès. Et pour cause ! Ça leur permet de garder un lien avec les patients les plus fragiles.

Même en déconfinement êtes-vous rassurés par le télé-soutien ? 

Malgré le fait que la téléconsultation présente beaucoup d’aspects positifs, est-ce réellement une bonne chose de ne plus aller voir le médecin directement ?

De nombreux français, pas très adeptes d’Internet et de ses ressources, ne veulent plus se déplacer pour aller consulter. Les salles d’attentes se font de plus en plus vides, serait-ce en fait une bombe à retardement ? Car le renoncement aux soins peut en fait entraîner toute une série de complications…

En chiffres ? 45% d’admissions aux urgences en moins pour les adultes et 70% pour les enfants. Mais comment expliquer une telle baisse de fréquentation ?

Une partie est certainement dûe aux changements de rythme de vie des uns et des autres. Confinés, le sport étant en (quasi-)totalité interdit, les blessés se font plus rares. Une autre partie, quant à elle, est sûrement dûe aux peurs. Les personnes malades, qui auraient besoin de consulter un spécialiste ne veulent pas se rendre à l’hôpital ; d’une part à cause du virus qu’il ne veulent pas attraper, d’autre part de peur de surcharger les établissements.

Les gens préfèrent donc attendre. Mais il ne faut pas négliger les autres maladies et pathologies chroniques ou aiguës que le coronavirus !

“Le confinement ne doit pas être synonyme de renoncement aux soins. Faites-vous soigner”.

Olivier Véran, Ministre de la Santé, insiste.

D’ailleurs, je reçois, depuis l’ouverture de mon cabinet en 2016, des patients en téléconférence, via les réseaux sociaux et plateformes mises à notre disposition. Ces rendez-vous ont le même taux de réussite que les rendez-vous en face-à-face, qui restent disponibles ;  mon cabinet est ouvert dans le respect des consignes de sécurité (masque, gel hydroalcoolique… ) que vous pourrez retrouver ici.

Retour sur le malade imaginaire et ce qu’il vous révèle

De Molière au COVID-19 : tous des Diafoirus sur les réseaux sociaux ?

Le malade pas si imaginaire ?

Dans cette période particulière, où la psychose est pas mal présente dans notre société, beaucoup de personnes se pensent malades, se trouvent des symptômes, sont angoissées rien qu’à l’idée d’aller faire leurs courses… Ce qui rappelle le phénomène du Malade imaginaire, allusion à l’oeuvre dramatique écrite par Molière en 1673. Argan, le Malade Imaginaire, se “soigne” de maladies inconnues ni même diagnostiquées avec des remèdes saugrenus. Cette pièce, pourtant datant du XVIIème siècle, revient au goût du jour avec l’épidémie mondiale que nous subissons ; Cette période où un rhume fait craindre du pire. Il faut apprendre à prendre de la distance avec des conseils pseudos-médicaux qui n’ont rien de scientifique.

Heureusement nous pouvons décortiquer le vrai du faux !

Sur la toile, quand nous tapons “coronavirus” dans la barre de recherche, nous tombons sur tout et n’importe quoi. Malheureusement, beaucoup de fake news se glissent dans les résultats de recherche les plus cliquées… Comment faire pour décortiquer le vrai du faux ? Notre cerveau est en fait perméable aux intox, et ce, depuis toujours. Il préfère en fait croire aux informations qui confirment nos convictions profondes.

La société NewsGuard (qui a d’ailleurs mis en place un extenseur web nous permettant de savoir si le site sur lequel nous naviguons est fiable ou non) a été créée dans le but de traquer les sites d’informations diffusant des fake news. Sur cette page, vous pouvez, par pays, voir tous les sites Internet dont il faut se méfier.

Car oui, pour éviter de croire au désinformations, il faut tout d’abord vérifier ses sources !

Le mental est plus fort que la maladie… mais il peut aussi provoquer des symptômes imaginaires

Les personnes atteintes du trouble hypocondriaque écoutent sans cesse (trop ?) leur corps. Ce qui les amène à se trouver des syndromes de maladies graves qui ne sont en fait que la conséquence d’une forte anxiété. Plus d’un français sur dix est hypocondriaque, et en ces temps de “guerre contre le virus”, il est très difficile de passer outre ce trouble somatophobe (symptômes physiques d’origine mentale).

Aujourd’hui d’autant plus que nous sommes confrontés aux médias à longueur de temps.
La pandémie mondiale installe un climat de peur de d'angoisse.

On essaie de faire de la prévention sans installer la peur, mais chacun perçoit les informations reçues selon son vécu et son ressenti.

La part que notre cerveau invente pour donner du sens

L’arme la plus puissante ? Le réorganisateur qu’est notre cerveau

Notre cerveau aime nous jouer des tours, souvent pour nous aider. Il crée en fait une vérité propre à nous par rapport à ce qu’il voit ; Comme créer des formes avec les nuages, lrie un tetxe sans aucun problème (comme c’est le cas expliqué dans cette vidéo) ; Le cerveau préfère retenir sa propre version des choses que la vérité à proprement parlée. Ça peut avoir des conséquences néfastes, même dans notre quotidien !

En tant qu’humains, on a besoin de croire quelque chose, des preuves, de la vérité scientifique.

Pour en arriver là, on passe par les intuitions (fausses souvent) et les erreurs de raisonnement. Par exemple concernant le coronavirus, beaucoup disent et pensent que c’est un virus créé par l’Homme. Mais il a été prouvé scientifiquement que le virus correspond à 96% à une chauve-souris au niveau génomique. Mais comme de nombreux sites internet, à apparence fiables, ont publié cette information, c’est rentré dans notre tête. C’est le principe même de la théorie du complot. Elle va essayer d’aller dans le même sens que celui des intuitions du cerveau.

En plus de ça, le cerveau a tendance à croire et à s’intéresser d’avantages aux informations négatives qui nous transmettent souvent des dangers.

Donc, qu’on aura plus tendance à croire facilement. La preuve, le site Russe City Reporter a décidé de publier, pendant une journée, que des nouvelles positives. Résultat ? Le journal en ligne a perdu deux tiers de ses lecteurs.

L’hypocondrie a des impacts sur votre physique

Selon les psychiatres, les personnes hypocondriaques sont souvent celles qui ont connu une maladie et ont peur d’une récidive. Ce sont celles qui ont vécu un deuil particulièrement lourd et douloureux qui fait souvent se sentir impuissant.

« La souffrance hypocondriaque est due aux exigences de la vie quotidienne. C’est une phobie à laquelle des manifestations corporelles viennent s’ajouter : palpitations, douleurs musculaires et attaques de panique sont alors dues au surcroît de l’activation du système nerveux autonome, c’est-à-dire le stress. »

Selon Michèle Freud, psychothérapeute et sophrologue,
Avec l’apparition du coronavirus, pandémie mondiale, les personnes hypocondriaques ne sont pas les seules malades imaginaires.

La maladie est bien présente dans le monde mais heureusement, de nombreuses personnes n’ont aucun contact direct ou indirect avec le virus ou avec des personnes contaminées. C’est à ce moment-là que notre cerveau déclenche une peur constante du virus. Il concrétise tout ce que nous entendons, que nous voyons avec les gestes barrières et la distanciation sociale.

Cette crainte peut également concerner les personnes atteintes du virus (dont les symptômes apparaissent et disparaissent, puis réapparaissent et cetera, et ce, pendant plusieurs jours, pouvant même aller à plusieurs semaines). Nous en venons à nous demander si c’est finalement presque de la psychose collective.

Le sujet actuel de la pandémie peut nourrir une hypocondrie.

Les peurs incontrôlables peuvent être résolues par vous-même

Trouvez les ressources en vous pour vous ancrer dans la réalité

Il est très difficile de se guérir de ce trouble par soi-même. Mais je peux vous donner certains conseils pour diminuer l’angoisse et l’anxiété. Le premier conseil que je peux vous donner est de vous relaxer ; ce qui permettra à votre corps et à votre esprit de se détendre et donc, de diminuer l’angoisse. Vous pouvez trouver de nombreux exercices de respiration sur Internet pour apprendre à amplifier sa respiration abdominale ; par des expirations lentes et profondes, calmes et régulières (également très utilisés pour calmer et arrêter les crises d’angoisse). Le but étant également d’apprendre à se focaliser sur autre chose (votre respiration dans ce cas) ; extérieure à votre esprit, même s’il est clair que cette longue période de confinement, enfermés seuls chez soi, n’aide pas vraiment et où l’inquiétude niveau maladie reste un point difficile.

“Ce virus n’est pas facilement identifiable ou vérifiable, et tout symptôme peut devenir un signe d’alarme pour la personne hypocondriaque. Son niveau de vigilance étant très élevé, elle va avoir tendance à scanner continuellement son corps, s’isoler, rester dans sa tête, et interpréter les signes les plus minimes.”

Comme le confirme Antoine Spath, psychologue
Il faudrait donc trouver, par exemple, de nouveaux centres d’intérêts pour se sentir vivant. Se tourner vers les autres, ou même construire un projet “d’après-crise”, qui peut permettre de garder espoir.

Le fait de mettre son corps en mouvement peut aussi aider à se sentir mieux dans son corps. Que ça soit en faisant du sport, du yoga ou encore de la méditation.

Demander de l’aide, c’est prendre soin de soi

Durant la pandémie mondiale, il ne faut pas hésiter à demander de l'aide.

Illustration enfant @kness

Quand on en ressent le besoin, il ne faut surtout pas hésiter à demander de l’aide, même si cela nous met mal à l’aise, de peur de passer pour quelqu’un de “faible”. Mais demander de l’aide est très souvent essentiel à la résolution d’un problème. Alors, demandez-vous qui avez-vous envie d’appeler, d’aller voir… Est-ce que son profil est adapté à la situation, quelle personne vous aiderait avec plaisir… Une fois une liste de personnes établie, en choisir une et… foncez !

Le coaching vous met en mouvement : pour développer vos ressources intérieures

Ma mission est de vous conseiller, vous aider dans l’action, et encore plus particulièrement dans cette période si particulière. Je peux, en tant que Coach Certifiée en développement personnel, par exemple, vous accompagner lors de séances d’hypnoses lors d’un coaching en face à face ou à distance (regardez l’histoire de Nael). Si vous continuez à travailler durant cette période, vous pouvez également vous tourner vers votre manager.

Il sera là pour vous écouter, car même si c’est un problème plutôt personnel, la pression que nous subissons aujourd’hui (les informations, les exigences dues au travail…) peuvent mener au burn out.

Nous sommes tous en mouvement, nous avançons mais parfois nous tournons en rond par peurs (phobies); sommes bloqués par des tiers (relations toxiques) ou détruisons ce que nous nous évertuons à construire (autosabotage). Avec le Coaching, vous impulsez en puisant dans vos ressources un chemin de vie qui vous convient. Il ne s’agit pas de construire la perfection mais bien de construire une réalité qui vous appartient pleinement. 

Comment faire pour vous libérer de vos craintes

Pour nous libérer de nos craintes, il faut tout d’abord les identifier elles et identifier ce en quoi elles nous dérangent dans notre vie et comment nous pourrions les remplacer. Une fois que nous tenons l’élément positif et l’élément négatif, c’est à nous de choisir ce que nous voulons garder. En imaginant par exemple écrire la crainte sur un bout de papier, le froisser et le jeter le plus loin possible de nous. On peut répéter cet exercice autant de fois que nous le souhaitons jusqu’à ne plus ressentir la crainte.

Durant la pandémie, libérez-vous de vos craintes.
Pascale Garnier Coach professionnelle en développement personnel à Pelissanne.